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Le voyage en Croatie

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2 juin 2010 : Naxos-Otranto

6h , nous voici partis pour rejoindre le talon de la botte de l'Italie : Otranto soit 220 nm que nous devrions parcourir en 1 jour et demi. La météo est bonne, avec encore du moteur en vu. Je fais des prières tous les matins pour faire de la voile mais je crois qu'Eole est atteint de surdité. Tant pis, nos premières excursions nous ont mis l'eau à la bouche, la Croatie nous attend et moi je n'ai plus envie d'attendre. Alors peu importe le vent, la risée Perkins (nom de notre moteur) viendra à notre secours.

Quelques heures après Eole m'a enfin entendu et frétillant comme un gardon, j'enjambe l'illoire pour préparer les écoutes à l'avant du bateau. C'est la que le drame s'est produit. Lorsque j'ai levé ma jambe gauche, ma pantoufle, ma fidèle pantoufle gauche, en a profité pour glisser de mon pied, se jeter à l'eau et voguer vers de nouvelles aventures. Interloqué, je l'ai regardée s'éloigner joyeusement, posée à l'envers sur l'eau comme une tortue sur sa carapace. Ma pantoufle droite et moi-même n'en revenons toujours pas de cette trahison, qui s'est doublé d'une deuxième trahison puisque quelques jours plus tard, Marie a jeté la seule pantoufle qui me restait à la poubelle. Mon sens aiguisé de l'économie me recommandait de la garder, une pantoufle presque neuve, quitte à marcher à cloche-pied. Mais, profitant de mon sommeil, Femme en a décidé autrement. Il ne me reste d'elle que cette photo que je livre à votre compassion.

Interlude, commentaire de Marie :
Vous l'aurez tous compris, Alain fait les manoeuvres en pantoufles, une vieille habitude (presque aussi vieille que l'objet de notre discussion). Pour l'accroche sur le pont, c'est le top! On se demande pourquoi les ships n'y ont pas encore pensé pour élargir leur gamme de produits. Depuis le drame Alain manoeuvre donc pieds nus, la mort dans l'âme. Elles étaient irremplaçables.
Fin du commentaire irrévérencieux

Depuis, mes pieds errent sur le pont, l'orteil en peine et le talon caleux. Il me reste malgré tout un espoir de retrouver mon trésor. Equipés de notre nouveau détecteur, Minnie et moi envisageons de vous jouer : "Indiana Jones à la recherche de la pantoufle perdue". Je viens de faire quelques tests couronnés de succès pour la détection des sacs plastiques, alors une pantoufle ...

Malgré ce malheur, j'ai gardé le moral car, enfin, j'ai pu envoyer le spynnaker, bien sur en restant sur mes gardes. C'est la première fois que je l'envoie et de plus, l'ensemble de l'accastillage est neuf : balancine, hale-bas, installation du tangon, écoutes, poulies de renvoi, ... Voila 6 ans que nous avons Kashaya et je n'avais pas encore eu le temps de réinstaller tout ce matériel. Le propriètaire précèdent l'avait démonté pour refaire le pont et l'avait probablement revendu aux puces plus tard (il est comme ça Christophe).

Avec 9 à 11 kt de vent apparent, une mer calme (50 cm de creux) c'est l'idéal pour nos essai. Après un briefing avec Marie nous nous installons à nos postes, elle aux écoutes à l'arrière et moi au tangon et à la chaussette à l'avant. Malgré mon manque d'expérience en manipulation de chaussette (de spy, pas de pied), et grâce aux conseils de Marco, la manoeuvre s'est déroulée sans problème. L'accastillage est pratique, bien positionné et nous avons pu très vite admirer notre nouveau spy claquer dans le vent (difficile de trouver les bons réglages au début). Lorsqu'enfin je suis arrivé à le régler correctement, le speedo est monté à 6-6,5 kt pour 9-11 kt de vent. Comme convenu lors du briefing, nous l'avons très vite étouffé avec la chaussette pour nous assurer que cette partie de la manoeuvre se passait bien également.

Au final entre les trois envois-affalages que nous avons fait, nous l'aurons gardé tout au plus 2 heures, mais ma qualité première (le radinisme pour ceux qui ne suivent toujours pas) me fait dire que nous aurons économisé au moins 7 litres de gasoil. Et après il a fallu repasser au moteur. Le point positif c'est que le moteur semble attirer les dauphins alors que la voile (même un spy magnifique comme le notre ) non. Pour me consoler de l'absence de vent ils sont arrivés en troupeau, broutant la mer comme Damien ses hamburgers, pour nous faire un festival de guili-guili sous l'étrave. Attention, la vidéo est longue, je n'ai pas pu me résoudre à couper le film.

Vidéo : Les dauphins (6 mn 30 s)

Après une explication musclée avec les 2 gnafrons et quelques devoirs, nous sommes arrivée à Otranto vers 22h, de nuit, pour faire plaisir à Marie. Il y a une grande baie devant le port, bien abritée où nous avons pu mouiller pendant plusieurs jours et profiter du premier bain de l'année. Nous y avons aussi dégusté la pastèque achetée à Naxos, non je n'ai pas changé les couleurs, ce sont les vraies.

Célian y a aussi trouvé la voiture de ses rèves !

Et enfin, comme je m'ennuyais un peu, j'en ai profité pour refaire le cablage du groupe électrogène qui donnait de sérieux signes de faiblesse et pour réamorcer la génératrice qui s'était démagnétisée vraisemblablement suite à un court-circuit.

Alain

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