Tout afficher

Si vous ne voyez pas la table des matières à gauche de la fenêtre, vous utilisez probablement Internet Explorer de Micro$oft.
Pour voir l'ensemble des récits, cliquez sur la case 'Tout afficher' ou ... changez de navigateur. Netscape est gratuit et très fiable

Pour faciliter le chargement les photos sont réduites, mais vous pouvez les agrandir en cliquant dessus.
Pensez également à visionner les vidéos : liens précédés de la mention "Vidéo : ".

---

25 juin-2 juillet 2010 : Split

Le vent du nord s'étant enfin calmé, nous avons pu rejoindre Split. Célian a pris les choses en main, menant le bateau de main de maître avec quand même quelques parties de DS de temps en temps !

Nous sommes arrivés vers 22h dans le port de Split avec toujours la même question : où allons-nous pouvoir nous installer ? Une excellente surprise nous attendait : plusieurs bateaux étaient à l'ancre dans la rade du port alors qu'aucun de nos guides ne signalait cette possibilité. Sans hésiter nous avons choisi une place à l'écart pour mouiller notre ancre et profiter de la vue de la ville "by night".

Le lendemain matin, Célian et moi sommes partis pour trouver de l'eau et préparer la visite, et l'après-midi nous sommes partis à l'assaut de la ville, appareil photo en bandoulière et menton pointant pour Marie. Contrairement à Dubrovnik qui est surtout une ville musée destinée à la visite, Split est une ville très vivante. Les prix y sont plus raisonnables qu'à Dubrovnik et on trouve dans ses rues une ambiance joyeuse. A la tombée de la nuit, les "Splitois" s'installent sur les quais où de nombreux concerts sont organisés. De toutes les villes de Croatie que nous avons visité, Split est notre préférée.

cette ville a également une histoire très intéressante. En 284 après JC, l'empereur Dioclétien a décidé de faire construire un palais dans cette région de l'adriatique pour finir sa vie. Ce palais de forme rectangulaire, mesurait environ 215 mètres sur 180 mètres pour une surface de 30000 m². A quelques kilomètres au nord-ouest du palais se trouvait la ville de Salona. En 614, les Avars et les Slaves détruisirent la ville de Salona. Les habitants trouvèrent refuge dans les îles et pour une grande partie dans le palais de Dioclétien. Salona étant complétement détruite, les habitants sont restés dans le palais, le modifiant et l'adaptant à leurs besoins au cours des siècles. Quant aux sous-sols du palais, ils sont restés dans leur état d'origine. Au moyen-age, les habitants avaient pris l'habitude de jeter leurs ordures par des trous creusés dans le sol de leur habitation. Ces ordures tombaient dans les sous-sols qui furent totalement remplis de déchets au cours des ans et sont restés inoccupés pendant des siècles. Ils ne furent déblayés qu'au milieu du 20^ème siècle ce qui explique leur excellente conservation jusqu'à nos jours.

Pour les curieux voici quelques explications données à l'intérieur des sous-sols. Vous trouverez à gauche la vue d'ensemble et à droite une vue agrandie du texte en français ou en anglais.

Et pour les accros des vieilles pierres une vidéo de la visite ...

Vidéo : Les sous-sols du palais de Dioclétien (4 mn 10 s)

Au matin du 3^ème jour, alors que nous allions descendre à terre, deux employés de la capitainerie sont passés. Ils nous ont expliqué que nous ne pouvions pas rester ici au mouillage, qu'il s'agissait d'un port et que nous devions aller à la marina. Il y a plusieurs quais dans le port, et d'après nos guides deux pour les plaisanciers dont un gratuit. Malgré mes questions insistantes sur d'autres possibilités que la marina, les 2 cerbères me renvoyaient toujours vers la pompe à kuna. J'ai quand même pu négocier du temps pour faire nos courses au marché de Split et dans l'après midi nous nous sommes décidés à bouger. Le quai gratuit présentant un fond limite pour notre tirant d'eau (2m) nous avons décidé de tenter notre chance sur le 2^ème quai signalé par le guide, encombré de bateaux de charter mais qui s'était vidé depuis le matin. J'ai préparé le tuyau pour essayer de prendre de l'eau car le niveau de nos réservoirs commençaient à être vraiment bas.

Lorsque nous nous sommes présentés au quai, un employé nous a demandé de nous positionner un peu plus vers l'avant de la place choisie pour laisser la place au bateau navette qui arrivait. Nous nous sommes écartés, mais à peine amarré, un 2^ème employé est venu nous dire que nous ne pouvions pas rester là. Je lui ai répondu que j'allais immédiatement voir la capitainerie avec les papiers du bateau pour demander où je pouvais m'installer. Il m'a devancé, demandant des consignes par VHF. La sanction est tombée : nous devions partir et pas question de prendre de l'eau avec toujours la même réponse : "marina".

En Croatie beaucoup de marina sont gérées par la société ACI. A Korkula nous avions croisé un bateau de français qui quittait le port et j'ai eu la curiosité de leur demandé le prix pour la nuit : environ 70 Euros pour un bateau de plus de 12 m. J'ai vérifié ce tarif à Murter : 71 Euros la nuit pour Kashaya. Il nous était impossible de payer un tel prix d'autant plus que nous souhaitions rester plusieurs jours pour visiter la ville. Nous avons alors tenté notre chance dans la grande baie fermée de Salona qui se trouve juste derrière Split. Et finalement, nous avons trouvé un mouillage très agréable à côté de Luka Poljud, à deux pas d'une autre marina et d'une jolie colline boisée qui sert de terrain de sport aux habitants de Split : le mont Marjan.

De là, nous avons pu visiter les ruines de Salona, faire des courses à un grand supermarché, et poursuivre la visite de Split qui ne se trouve qu'à 1/2 heure de marche. Au cours de nos balades suivantes à Split, nous avons remarqué qu'il y avait toujours des bateaux de plaisances mouillés dans la rade du port qu'aucun zodiak ne semblait importuner. Il y avait également nettement moins de places libres dans la marina. Avec notre esprit franchouillard mal tourné, nous avons eu du mal à écarter une idée nauséabonde : et si la capitainerie avait voulu simplement remplir la marina ???

Malgré cet incident, Split restera pour nous LA ville de Croatie et j'espère que nous pourrons y faire une halte au retour. Au fait Marco et Daniel, en cherchant du matériel de pêche, j'y ai trouvé la nasse de mes rèves. GRANDE pour attraper des GROS poissons PLIANTE pour ne pas prendre de place dans les coffres et ... en INOX !!! Elle est fabriquée par la société Croate "Trapula" (http://www.trapula.hk") et nous a couté 400 kuna soit un peu moins de 60 Euros.

Vous remarquerez sur les photos qu'elle n'est pas complètement fermée. Pour pouvoir la fermer totalement, il faut la laisser tremper dans l'eau quelques minutes pour que les fils se détendent.

Alain (censuré par Marie)